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La Guinée a encore beaucoup de chemin en ce qui concerne la liberté de l’action politique. Alors que l’espoir était permis au lendemain de l’élection du Professeur Alpha CONDE, on assiste à une véritable chasse aux sorcières des opposants politiques orchestrées pour la plupart par des gens se disant proches du pouvoir.
Pour mieux comprendre ce qui s’est ce dimanche 6 octobre à l’Hôpital Péchiney, revenons au mois d’Aout. En pleine crise de l’usine, El Hadj Cellou Dalein était venu tenir un meeting à Fria. Il était question d’échanger avec ses militants et les travailleurs de l’usine. Or, il se trouve que le même jour, le ministre de l’Administration du Territoire et celui des Mines étaient à Fria. Officiellement, pour aussi rencontrer les travailleurs. Mais la rencontre n’a finalement pas eu lieu.
En réalité, ils étaient venus empêcher le leader de l’UFDG de tenir le meeting alors que la demande d’autorisation avait été déposée aux autorités. Leur retour a pris tout son sens lorsque le colonel TOURE Commandant de la Gendarmerie a été relevé de ses fonctions et muté à Boffa. Son tort avait été de s’être absenté avec le véhicule de service et de ne pas avoir empêché la tenue du meeting. Il vient d’ailleurs d’être réhabilité dans ses fonctions il y a quelques semaines.
Ce dimanche 6 novembre, le leader de l’UFDG est venu rencontrer ses militants. Avant de rentrer à Conakry, il a tenu à rendre visite à un malade couché à l’Hôpital Péchiney. Il était environ 15 h et tout se serait passé. Mais le lendemain, le patron de l’Entreprise de gardiennage chargée de la surveillance de l’Hôpital appelle le surveillant qui était de garde pour des explications. En lui reprochant d’avoir laissé entrer Cellou Dalein dans l’Hôpital, il le menaçait de licenciement. Ne comprenant pas trop ce qu’on lui reprochait, le pauvre surveillant a du demander la médiation des responsables de l’Hôpital pour implorer son patron. Ce dernier, un homme tout à fait responsable, ne semblait pas se mêler de politique. Personne ne comprend ici les raisons de cette attitude. L’accès à l’Hôpital serait-il interdit à une catégorie de citoyens ? Pourquoi un tel acharnement ?
Pour l’instant, l’incident est clos et le surveillant continue normalement son travail.