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Par Friainfo
A Fria, l’ouverture des classes a eu lieu dans une situation économique sans précédent pour cause de crise qui sévit depuis près de 7 mois déjà. Inactifs et surtout sans salaire, les trois mille travailleurs de l’usine de Friguia ont du faire face à l’épineuse question de la rentrée des classes le mercredi 3 octobre 2012.
Comment faire ? Ou encore que faire pour assurer cette échéance qui se dessine en cette période de vaches maigres ? Difficile équation en tout cas quant-on sait que les frais d’inscriptions s’élèvent à près de 30 000 fg, la scolarité annuelle quant à elle, avoisine 500 000 fg au niveau des écoles privées. Le payement obligatoire du 1er trimestre rend encore la soupe amère, très amère pour les parents qui se débrouillent quotidiennement afin de trouver de quoi mettre dans la marmite. Surtout quand de nombreux parents doivent encore le dernier trimestre de l’année scolaire écoulée.
Avec la conjoncture socio-économique de notre cité, nombreux sont les parents d’élèves qui font appel à leurs relations extérieures pour trouver de quoi sauver la scolarité de leurs petits puisque dit-on que les enfants ne connaissent point la crise et ont souvent du mal à se faire à l’idée du changement. Oui le changement car c’est la destinée qui se profile pour bien d’entre eux qui seront obligés de quitter le privé pour le public dont se réclament les enfants de la grande majorité des travailleurs de Friguia. En tout cas, dans les écoles que nous avons sillonnées, près de la moitié des places étaient vides pour cause de non-paiement.
En tout cas, drôle de sort pour notre jadis « Petit Paris » qui voit son train de vie s’écrouler comme un vulgaire château de carte. Une situation qui espérons-le, trouvera bientôt solution.
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