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Didier DROGBA vient d’être couronné pour la deuxième fois de sa carrière Ballon d’or Africain de l’année. Cette consécration aurait même surpris l’intéressé qui avoue qu’il ne s’attendait pas à ce prix.
On sait que cela allait se jouer très serré avec Samuel Etoo’ Fils, la grande star de l’Inter de Milan. Si ce choix de nos amis de la CAF a fait danser beau monde dans les rues d’Abidjan, l’ambiance ne fut pas vraiment à la fête du côté de Yaoundé ou dans certains milieux où l’on ne vit et ne respire que football.
Pourquoi ce choix déclenche-t-il tant la controverse ? D’abord, il faut avouer que DROGBA, n’a presque rien engrangé cette saison. Rien en dehors des terres anglaises. Et rien sur les stades africains hormis une brillante qualification pour le Mondial sud-africain dans un groupe largement à sa portée. On ne reviendra pas sur la CAN 2010 qui fut un fiasco au vu de l’immense talent des Eléphants. Certains iront jusqu’à dire que DROGBA était pressé de retourner jouer la Première Ligue et la FA Cup. Ce qui pourrait expliquer sa stérilité sur les terres angolaises et son apparente passivité.
Le Ballon d’argent camerounais quant à lui, a tout gagné (ou presque) sauf la prestigieuse CAN qui pourtant lui tendait les bras. Ligua, Coupe du Roi, Champions Ligue, Super Coupe d’Espagne et d’Europe, soulier d’argent pitchichi, bref toutes les compétitions auxquelles il a pris part sauf la Coupe d’Afrique des Nations. Probablement pour les mêmes raisons que DROBGA.
Au vu d’un tel palmarès et d’une telle moisson de trophées, on se demande ce qui a bien pu motiver le choix de la CAF sur la personne de DROGBA. Le manque de consensus et d’unanimité seraient-ils l’apanage des africains ? Pourquoi ne pas faire voter les journalistes africains de la presse sportive comme le font les européens ? Il est vrai que la CAF ne nous a pas habitués à la transparence : rappelez-vous qu’en 2008, en pleine CAN ghanéenne, le même DROGBA avait été sommé de quitter la CAN pour recevoir son trophée au Nigéria sinon il serait attribué à Frédéric KANOUTE le Malien. Son refus d’aller à Abuja avait permis au Malien de Séville de se faire couronner sans problèmes.
Il faudra, pour des raisons de transparence et d’équité, que l’attribution du Ballon africain soit plus ‘‘consensuelle’’. Que ceux qui prennent part au vote soient plus représentatifs des réalités du sport roi en Afrique.
Enfin, il serait temps de penser aux joueurs locaux car le dernier local à être sacré remonte à . . . 1985. Et en 41 distinctions, seuls 14 joueurs évoluant en Afrique ont reçu cette prestigieuse récompense. Il est vrai que cela remonte aux années 70 et 80. A une période où les joueurs africains évoluaient pour la plupart sur les terrains du continent.