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Il s’appelle Albert Mato KEITA et a vécu un véritable cauchemar la semaine dernière. Son tort ? Avoir osé poser des questions sur la qualité de l’eau distribuée depuis la station de traitement CHABAL de l’usine.
Pour revenir quelques semaines en arrière, le site Friainfo s’interrogeait déjà dans ses colonnes sur la qualité de l’eau. Aux questions posées et auxquelles on était en droit d’attendre des réponses, on s’est heurté à un mur de silence qui a toujours caractérisé la communication de RUSAL.
Sur la messagerie interne de l’usine, Mr Albert KEITA a eu le tort de lancer le débat sur la qualité de l’eau à la pompe. Une eau qui devenait de plus en plus insalubre et qui, à vue d’œil, semblait impropre à la consommation. Face aux nombreuses réactions que ses questions ont suscitées, la Direction des Ressources Humaines a cru bon de le convoquer pour exiger des explications. Tout en lui rappelant que sa démarche visait à provoquer une révolte des travailleurs et de leurs familles. Autre reproche à charge : l’utilisation de la messagerie pour une large diffusion sans autorisation préalable de la hiérarchie.
Croyant que la convocation ne serait pas aussi grave et surtout rassuré par un haut cadre, Albert a aussi commis l’erreur de s’y rendre sans se faire accompagner par un membre du Collège Syndical. Erreur fatale : au sortir de cet entretien, il a écopé d’une sanction de 5 jours de mise à pied. Il devrait finir de purger sa sanction le jeudi 8 septembre.
Au regard de cette sanction qui peut sembler lourde pour les faits reprochés, cette affaire lève le voile sur la méthode de gestion de Rusal. Incapacité, mépris total de la santé des travailleurs, intimidation, etc. et la liste est loin d’être exhaustive. Sachez que pas un seul expatrié ne boit l’eau du robinet. Sinon, la question de la salubrité de l’eau aurait trouvé depuis sa réponse. Cela va de soi.
Pauvre Albert qui n’a que ses larmes pour pleurer sur lui-même. Il ne désespère pas moins que justice sera rendue. Et c’est ce que tout le monde souhaite.