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On peut presque dire que le compte à rebours a commencé pour la réouverture de l’usine d’alumine de Friguia. Après la signature des engagements pris par les travailleurs et le versement d’une prime spéciale, les contours de la réouverture sont en train de se dessiner depuis quelques jours.
Une première mission de russes est venue faire une inspection dans l’usine pour préparer l’arrivée d’un groupe d’auditeurs chargés de faire un audit technique et financier de l’usine. La vue de ces missionnaires a parfois déclenché des scènes de liesse chez certains jeunes qui voient dans cette venue le retour à la normalité en cette période d’examens et de saison de pluies.
Leurs conclusions permettront de faire une évaluation précise des ressources qu’il faudra dégager pour remettre l’usine en état de marche. Leur travail devrait commencer ce lundi 20 mai et durer quelques semaines. D’ores et déjà, le personnel de la Maintenance a, de son côté, commencé à faire tourner les machines (à blanc) sur les installations et recensé ainsi les besoins en nouveaux matériels et en pièces de rechange.
Les études vont aussi se pencher sur un projet qui devrait permettre de régler en partie la crise de l’énergie : le passage éventuel au charbon industriel pour remplacer le mazout qui coute de plus en plus cher. Ce projet nécessitera que le système de combustion des chaudières soit entièrement modifié.
Les réserves de charbon représentent près de 80% des ressources fossiles exploitables, soit sept fois plus que le pétrole et le gaz. A part la pollution engendrée, le charbon, dont les cours sont plus bas et plus stables, permettront de réaliser de confortables économies et contribuer à la baisse du prix de revient de l’alumine.
Si on peut presque dire que c’est le début de la fin de la crise, on ne peut pas dire avec exactitude quand l’usine aura totalement redémarré. Car personne ne peut chiffrer sur le montant qu’il faudra pour remettre les installations en état. Ni si les actionnaires seront prêts à faire face à une telle dépense.
Soyons donc prudents et attendons de voir ce que l’avenir et RUSAL nous réservent.