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Le Premier Ministre Mohamed Saïd FOFANA est attendu ce samedi à Fria pour une rencontre avec les travailleurs. Après l’annulation de son voyage de la semaine dernière, celle de demain sera peut-être le signe d’une très bonne nouvelle pour les grévistes.
Vraisemblablement, on s’achemine vers la fin de la crise si l’on en croit des sources fiables qui indiquent que le protocole d’accord portant sur 4 points a été finalisé en début de matinée. Ces points négociés entre le Gouvernement guinéen et les partenaires russes se déclinent comme-suit :
1 – La reprise des activités et le retour du personnel russe
4 - La garantie de leur sécurité
3 – L’engagement du Syndicat à respecter une trêve allant jusqu’en fin décembre 2013
2 – Le renoncement par les travailleurs aux salaires des deux mois de grève. Ceux des mois de Juin, Juillet et Août seront payés intégralement
A l’évidence, la poire a été coupée en deux et chaque partie devrait se satisfaire de ce protocole. La concession de DJANDJAN qui avait fait l’objet d’un chantage est pour l’instant oublié et les revendications salariales du Syndicat resteront au placard au moins jusqu’en fin 2013. Le retour du personnel russe devrait avoir lieu autour du 5 septembre.
Eviter que les drames de Zogota en Guinée Forestière et de Marikana en Afrique du Sud ne se répètent à Fria. Les deux parties ont du s’en souvenir pour finaliser accord qui n’avait que trop duré. Il faut surtout retenir que les russes tenaient absolument à fermer l’usine pour une durée de six mois afin de faire remonter les cours de l’alumine. Pour ceux qui le savaient, la crise était programmée pour une durée à peu près équivalente. Mais à l’heure du bilan, la question est de savoir si les pertes ne sont au-delà des prévisions car au final, la note peut s’avérer très lourde. Ajoutez à cela le fossé qui s’est creusé entre la Direction et ses travailleurs d’une part, et la Direction et les populations d’autre part. C’est dans ce climat délétère que les travaux de redémarrage s’annoncent.
Tout est bien qui finit bien à moins que . . . Plus habitués à faire un pas devant et deux pas en arrière, Rusal nous réserve peut-être encore une de ces surprise dont elle seule a le secret.