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S’achemine-t-on vers un épilogue dans l’affaire qui oppose depuis des mois la Direction de RUSAL-Friguia au groupe de retraités de fin 2009 ?
Oui, si l’on en croit les derniers rebondissements de ces derniers jours. On se souvient que le mois dernier, les retraités avaient le pont de la CD sous lequel passe le train de ravitaillement de l’usine en matières premières et de transport de l’alumine vers le port de Conakry. Ils exigeaient entre autre le versement d’arriérés de salaire depuis leur mise à la retraite jusqu’au mois d’août 2011. Cette proposition de sortie de crise avait été négociée par le Ministre des Mines. En contrepartie, les retraités s’engageaient à considérer l’affaire comme close. Le nouveau Directeur National des Mines et le Préfet de Fria s’étaient portés garants et la date limite avait été fixée au 25 septembre.
Mécontents de n’avoir rien vu malgré les promesses, retraités et familles ont de nouveau bloqué le chemin de fer sous le pont le lundi 26 septembre avec une farouche détermination. La Direction de l’usine avait même déjà mis en place un programme de réduction de consommation des matières premières pour éviter la rupture des stocks.
Heureusement que la situation a fini par être débloquée depuis la journée de jeudi 29. La Direction de RUSAL, qui avait accepté de payer l’argent réclamé, affirmait avoir versé l’argent sur un compte tel que préconisé par le Ministre des Mines. Or, ce dernier se trouvait en mission à l’extérieur du pays et nul n’avait l’autorisation nécessaire pour accéder au dit compte.
Ce problème, une fois éclairci, on a enfin vu les retraités se retirer du pont qu’ils occupaient depuis trois jours. Certains ont bel et bien reçu leurs chèques et auraient même déjà commencé à faire les retraits.
Lorsque le différend sera complètement réglé et que la quasi-totalité des retraités aura reçu sa part d’argent, on assistera à un grand ouf de soulagement. Une épine en moins dans le pied de RUSAL qui continue son offensive de charme dans la conquête des cœurs des guinéens.
Seulement l’embellie risque d’être de courte durée. La menace de grève pour une meilleure prise en compte des problèmes de l’Hôpital Péchiney et la prochaine rencontre avec le Collège syndical au mois de novembre laisse augurer que la fin d’année sera tourmentée. Voire carrément agitée.