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Cela fait aujourd’hui plusieurs années que le problème d’eau se pose dans les différents quartiers de Fria. Ces derniers mois, le manque d’eau s’est accentué entrainant des coupures prolongées et généralisées causant désagréments chez les populations qui parcourent quotidiennement de longues distances à la quête d’eau potable vers les coins de la ville bénéficiant encore de cette ressource.
Les principales causes de cette pénurie sont la vétusté des conduites d’eau, les branchements anarchiques et clandestins sur ces mêmes installations avec la complicité coupable des agents du génie-civil moyennant de l’argent et surtout à une augmentation de la consommation d’une population ville qui a explosé ces 20 dernières années.
Face donc à ce que les Friakas considèrent comme une urgence absolue, la Direction de l’Usine par la voix de son DG Mr Rafael KADYROV s’est fait entendre dernièrement sur la question en revenant tout d’abord sur l’importance de l’eau qui est une condition sine qua non à toute existence. Il a par ailleurs promis très prochainement de mettre tout en œuvre pour résoudre cette situation triste et inquiétante rendant la vie difficile dans de nombreux foyers dans notre belle cité. Il a aussi insisté sur la nécessité de la préservation et de l’utilisation efficace et rationnelle de l’eau. Rappelons que l’une des rares villes au monde où l’eau reste gratuite. Seulement, prévue pour quelques dizaines de milliers de personnes, la production et la fourniture peinent à satisfaire les plus de 100 000 âmes vivant à Fria.
Pour Mamaissata CAMARA, habitante du quartier Sabendè, l’un des quartiers les plus atteints par cette pénurie, « la situation est déplorable aujourd’hui dans le quartier de Sabendè, les ménages sont exposés à des risques d’insalubrité et d’infection à l’eau souillée susceptibles de provoquer certaines maladies diarrhéiques » avant d’ajouter que, « les autorités doivent prendre les mesures salutaires pour rectifier le tir pour que plus jamais ça dans notre préfecture »
Le DGA pour sa part, dans la gestion de cette crise a renvoyé l’ascenseur au Chef de Service de la sécurité industrielle afin de ravitailler régulièrement les populations les plus nécessiteuses en eau jusqu’à ce qu’une solution prochaine et définitive soit trouvée à cette crise. Dans de telles conditions, il faut aussi montrer du doigt la responsabilité ou l’inaction des autorités préfectorales et communales. Seule leur réelle implication peut apporter une solution à ce récurent problème. Comment expliquer que rien n’a été fait jusqu’ici pour pourvoir la ville en station de potabilisation d’eau et de desserte en eau ? Comment expliquer que la SEG (Société d’Exploitation des Eaux de Guinée) n’a jamais été approchée pour prendre en charge ce service qui lui incombe ?
En attendant la réponse à ces questions, les friakas devront se contenter des coupures, des rationnements et des corvées d’eau.