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Voici un article écrit par des étudiants en vacances sur les conditions de vie dans les cités universitaires.
Cet article sur Friainfo, ne vise pas à dénoncer le Système Educatif ; mais plutôt à montrer quelques réalités que vivent et surmontent la quasi-totalité des étudiants.
Ces constats diffèrent de région à une autre, ainsi que d’Université à une autre.
Lorsque qu’un élève accède à l’Université, il se fait déjà des idées sur son avenir futur. Mais bien loin de là, ce n’est pas toujours ce qu’il croit.
Dans la plus part des cas, les futurs étudiants n’ont pas reçu de conseils pour une orientation en fonction de leur aptitude intellectuelle (digne du nom). En général, il n’existe pas dans nos universités un système d’accueil et d’orientation des nouveaux étudiants appelé autrement les bleus.
Les maladies et le stress restent le comité d’accueil ; cela s’explique forcement par la qualité de l’eau, l’insalubrité, les moustiques, le changement brutal d’environnement, de climat et de régime.
Au compte du logement : à ce niveau, l’une des cartes pour accéder au confort et à la tranquillité, c’est d’avoir sur place au moins un parent ou une famille d’accueil qui puisse vous héberger et prendre soin de vous. Malheureusement, pour ceux qui n’ont pas de parents dans ces contrées, ils rencontrent d’énormes difficultés. Ce sont : trouver un logement proche de l’université, payer le loyer, avoir de l’eau et la tranquillité dans le logement électrifié et l’existence de toilettes appropriées.
Pour le cas de la ville de Kindia, trouver un logement est une difficulté et le prix de logement entrée-couché (1 pièce) varie : dans les cases 25 000 GNF à 40 000GNF, dans les concessions 50 000 GNF à 60 000 GNF, à Sanmilya de 100 000 à 150 000 GNF.
Prenons la capitale Conakry. Le logement y est un problème de toute autre nature. Car il faut payer des avances et ensuite supporter la contiguïté des logements insalubres. Le plus souvent c’est en haute banlieue qu’il est un peu facile de trouver un logement dont les prix de loyer entré-couché varient de 60 000GNF à 80 000GNF et il faut payer une avance d’au moins 6 mois. Et si à Dixin ou Kaloum, le prix de la chambre varie de 100 000 à 120 000 GNF, s’y ajoutent des difficultés d’accès à l’eau et le manque de courant en permanence.
Brochures, recherches Internet, absence de bibliothèques dans un système qui est censé fonctionner en LMD
Vous comprendrez pourquoi un natif de Fria peut difficilement s’adapter aux conditions de vie dans ces différentes Universités. Au prime abord, les coupures de courant ne lui permettent plus de bien réviser. Ensuite, les attentes infinies pour embarquer dans les bus où les étudiants sont entassés comme des marchandises. Puis les conditions de logement insalubre, manque d’eaux, le manque de calme et la fatigue après de longs trajets d’embouteillages.
C’est pour cette raison que quand un friaka voit une occasion pour Fria, il saute de joie. Ce séjour, même si il ne dure d’un jour l’étudiant, comptera autant que 20 jours.
Mamadou Aliou SACKO et Robert GUILAVOGUI