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A l’instar des autres leaders politiques venus échanger et apporter leur soutien aux friakas, Mr Lansana KOUYATE, Président du Parti du PDEN, comptait faire le déplacement de Fria ce vendredi 17 Août. Malheureusement, il a été refoulé manu militari au village appelé Carrière à quelques kilomètres de Tormelin.
Trois pickups pleins de militaires, de gendarmes et de policiers sont venus lui barrer la route pour l’empêcher d’aller à la rencontre des friakas. La dernière visite de Cellou Dalein semble mettre le gouvernement dans une logique de verrouillage systématique de toute tentative de récupération de la crise par les partis politiques.
D’ailleurs, le Commandant de la Gendarmerie de Fria a été limogé de ses fonctions après le meeting l’UFDG le dimanche 5 Août au terrain rouge. Alors qu’il se trouvait en vacances chez lui à Faranah et n’était au courant de rien. On lui reproche de ne pas avoir mis la voiture de service à la disposition de forces de l’ordre pour empêcher le meeting. Menacé un temps, le Préfet a finalement été maintenu à son poste. Assis sur un siège éjectable, on comprend mieux sa réaction d’aujourd’hui.
Au-delà du volet politique, Lansana KOUYATE avait dans ses bagages des vivres et des équipements pour les populations de Fria. Une somme de 50 millions de Francs, plus de 50 lits d’hôpital, de l’eau de javel, des médicaments pour les malades du choléra dont le nombre croissant à Fria rend difficile la prise en charge. Après des heures de tractations, sa caravane humanitaire s’est finalement retournée vers Conakry.
Depuis l’aggravation de la crise et sa médiatisation, on assiste de plus en plus à une lutte entre le pouvoir et l’opposition par friakas interposés. On se demande pourquoi la présence d’opposants sur le sol de Fria donne autant de cauchemars au pouvoir. Et cette querelle politique fait perdre nuit aux friakas.
Or, le seul et unique moyen de mettre fin à ce contentieux, c’est de régler définitivement la question de l’usine.