L’INVITE DE LA SEMAINE : M. ANSOUMANE CAMARA (REDIFFUSION)

Suite au décès de l’un des cadres guinéens qui le plus marqué la préfecture et l’usine de Fria, votre site vous rediffuse une interview de El Hadj Ansoumane Camara qu’il a bien voulue accorder à notre camarade Boua Kouyaté, dans le bureau de son complexe scolaire. Cette interview a été publiée le 15 septembre 2008.

Voici l’article en question :

Cette semaine dans la rubrique ‘’L’Invité de la semaine’’ ; nous recevons M. Ansoumane Camara, ingénieur de génie civil de formation, ancien travailleur de l’usine à la retraite. Il est le propriétaire de complexe hôtelier ‘’Hôtel Yaskadi’’ et du groupe scolaire ‘’ La Source ’’ (ancienne école de Kimbo). Il est également le père de Tarek qui vivait au Canada et de Yasmine Camara, épouse de Seydouba Bangoura, ancien sociétaire de Haffia 77.

Bonjour M. Ansoumane Camara, pouvez-vous nous parler de votre date d’arrivée à Fria et de votre parcours à l’usine Friguia-Kimbo ?

Ansoumane Camara : Merci ! Je suis Ansoumane Camara, ingénieur de génie civil de formation de la première promotion de l’université guinéenne. Je suis arrivé à Fria en 1970 comme ingénieur. Je suis marié et père de cinq gosses.

Après plusieurs stages de formation, j’ai été chef du service génie civil. J’ai été aussi chef de groupe du secteur qu’on appelait à l’époque STG (Service technique général) qui comprenait tous les services de maintenance, d’ingénierie etc. Après ce poste, en 1985, je suis muté au service logistique. En 1997, je suis nommé chef du groupe des ressources humaines. En 1998, je deviens responsable du service cellule de désengagement. En 2000, je suis promu chef du service administratif de l’usine. En 2002, je fus muté au port minier de Conakry où j’ai pris ma retraite.

Que faites-vous actuellement après votre mise à la retraite ?

Ansoumane Camara : Actuellement, je suis le fondateur d’une école privée de deux établissements appelée ‘’ La Source ’’ dont l’école Kimbo qui abritait les élèves des expatriés. Car, il avait un programme différent de celui de la Guinée.

Avec leur départ, l’école est restée fermée jusqu’en 2004, date à laquelle je l’ai récupérée en location avec ACG. Je suis également propriétaire de ‘’l’hôtel Yaskadi’’.

Depuis que vous êtes à Fria, quel est le souvenir qui vous a le plus marqué ?

Ansoumane Camara : Oh ! Mon souvenir le plus désagréable et qui m’a le plus marqué, ce sont les différents déraillements de train, notamment le télescopage entre la draisine et un train régulier en 1973 où on a compté trente morts, alors que j’étais responsable des services techniques dont faisaient parti les chemins de fer. Après cet accident, il y a eu deux autres à Kagbélén et au PK 122.

C’étaient vraiment des accidents spectaculaires.

Vous avez eu la chance de connaître ici à Fria, les français, les américains et aujourd’hui des russes. Comment voyez-vous le partenariat avec ces russes ?

Ansoumane Camara : Ecoutez ! Je crois que c’est une question de temps. Il faut leur donner le temps de se connaître. Car, ils ont un système de gestion différent de ce que nous, nous avons toujours connu par le passé. Donc, il faut les prendre comme ça d’abord.

Avez-vous un dernier message ?

Ansoumane Camara : C’est de vous remercier et vous encourager de tout ce que vous faites pour le développement socioéconomique de notre ville, parce que je me considère maintenant comme un Friaka (rire).

Une interview réalisée à Fria par Boua Kouyaté