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Par GNIMASSOU Noël, ARSYF-Fria
C’est en tout cas ce que l’on peut retenir de la journée ville morte lancée le mercredi 28 octobre 2009 par les forces vives, car elle a été plus ou moins suivie à Fria.
Si les travailleurs de l’usine semblent avoir été surpris par l’annonce de cette journée de recueillement, nombreux sont ceux qui avaient hésité avant d’aller au travail. Mais, même si le travail n’en n’a pas pâti, dans leurs consciences, ils étaient largement solidaires de la démarche.
Quant aux banques et assurances, le mot d’ordre de ville morte a été suivi aussi strictement qu’à Conakry. ECOBANK, la BICIGUI et l’UIBG ont fermé leurs portes et leurs guichets à la clientèle rendant difficile les problèmes de liquidité en cette fin de mois déjà éprouvée par la rentrée scolaire.
La plupart des commerces sont eux restés ouverts mais comme de coutume, les vendeurs ont profité de ce climat pour augmenter les prix des denrées : le pain qui se faisait déjà rare, risque de bondir de 1 000 à 1 500 Fg, le kilo de viande est passé dans la journée de ce jeudi de 10 000 à 12 000 Fg, sans parler du riz qui frôle désormais les 200 000 Fg.
L’administration, déjà habituée à ne rien faire depuis de longs mois, elle a, comme d’habitude, assuré un minimum de présence et de services dans les bureaux. Bref, le train-train quotidien.
Dans ce bras de fer pré-négociations entre la junte au pouvoir et les forces vives, chacun tente de mettre la pression sur l’autre par les moyens à sa disposition. Avec des conséquences diverses sur les populations. Mais, c’est peut-être le prix à payer pour sortir de cette crise.
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