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A l’instar des autres régions de Guinée et du monde, la Préfecture de Fria a célébré ce mardi 1 mai 2012, la fête internationale du travail sur fond de crise. Pour cause, le mouvement de grève, déclenché le 4 avril par le syndicat des travailleurs de l’usine Rusal Friguia et réclamant de meilleures conditions de vie et de travail, oppose aujourd’hui employés et patrons de cette raffinerie d’alumine. L’heure était donc plus à l’austérité et la sobriété qu’aux réjouissances.
En marge de cette célébration qui s’est tenue dans l’enceinte de la Mairie de Fria, l’association des épouses des travailleurs de l’usine Rusal Friguia, « en abrégé LET-Rusal, un groupe de femmes issues principalement du quartier ouvrier de Sabèndè », s’était donné rendez-vous au stade Konko SYLLA (ex-terrain rouge) pour organiser une marche pacifique de nature à inciter le gouvernement à se pencher sur ce contentieux qui suscite d’interminables débats partout en Guinée. L’opinion se demande encore comment un patrimoine aussi important que l’Usine de Fria a pu finir pour une montant dérisoire et dans de telles conditions dans les mains d’un partenaire aussi véreux et peu soucieux des attentes des travailleurs et des populations que Rusal ? Quels voies et moyens trouver pour mettre fin à une un conflit qui devient de plus en plus insoutenable pour les travailleurs et les populations de Fria pour une sortie heureuse de crise ? A un tel point de désaccord, est-il encore nécessaire de maintenir une présence russe à Fria ? Voilà autant de questions que ces femmes se sont posées tout en exigeant des autorités Préfectorales des réponses claires et rapides.
Toutes vêtues de rouge, elles se sont massées et ont relayé des slogans et messages destinés à manifester pour un retour à la normalité à l’usine Rusal Friguia sous peine de boycotter le vote lors des prochaines élections législatives initialement prévues le 8 juillet 2012 reportées depuis à une date ultérieure.
Avisé, Mr le Préfet de Fria, El hadji Mamadou CONTE a aussitôt reçu dans sa demeure, la chef de file de ce mouvement pour un entretien à huis clos qui s’est soldé par volonté de celui-ci de plaider leur cause afin que les engagements du Chef de l’Etat visant à payer les 22 jours de grève observés et à réaffirmer sa volonté de poursuivre le dialogue pour une issue favorable définitive de la crise.
Au sortir de cet entretien, le porte-parole de l’association des femmes de Sabèndè, Mme Naye KEITA, a menacé de ressortir dans la rue ce vendredi 4 mai si ces engagements ne sont pas respectés pour exiger de nouveau de meilleures conditions de vie et de travail pour leurs maris travailleurs de l’usine de Fria.
A l’heure où nous cet article en ligne, aucune solution ne semblait avoir été trouvée.
La crise persiste toujours. Pour combien de temps encore ?