FAIT DIVERS : UNE INFIRMIERE VEREUSE DU CENTRE DE SANTE AVIATION SUSPENDUE JUSQU’Á NOUVEL ORDRE
N’eût été la diffusion de l’article sur les ondes de la Radio Renaissance FM, l’affaire serait jetée aux oubliettes et notre infirmière véreuse aurait continué à sévir en toute impunité. Mais voilà, le sort en a décidé autrement pour son plus grand malheur. Revenons sur ces faits qui ont défrayé la chronique dans la cité de l’alumine au mois de juin 2011.
Le mois dernier, Mr S. B., enseignant au Lycée et correspondant local de la Renaissance FM avait entendu des rumeurs selon lesquelles une soignante du Centre de santé Aviation surfacturait les ordonnances. Son petit neveu tombé malade, il en a donc profité pour s’y rendre avec la maman de ce dernier pour le faire soigner. Après la consultation, celle-ci leur a tendu une ordonnance qui s’élevait à 64 000 Fg. Un montant qu’il a payé sans rechigner. Menant ses investigations avec minutie, il a repris la même ordonnance et s’est rendu à la Pharmacie CISSE qui est réputée l’une des plus chères de Fria. Là-bas, elle ne totalisait que 21 000 Fg. Soit une différence de 43 000 Fg ou encore une diminution de prix de 300%. Alors que ces centres ont pour vocation d’être moins chers et d’offrir des soins de proximité à la portée de toutes les bourses. Mr S. B. s’est donc retourné à l’Aviation pour demander à la soignante de lui donner les détails de cette coûteuse ordonnance. Pendant plusieurs heures, elle a fait semblant de s’occuper d’autre chose, et de menacer de le renvoyer du centre. Se glorifiant même d’avoir la protection d’un Commissaire de Police. Il aura finalement fallu l’intervention du Chef de Centre pour qu’elle qui a lui aussi déploré de tels comportements.
Lassé, Mr S. B. finira par écrire un article câblé quelques heures plus tard à l’heure du journal sur les ondes de la Renaissance FM. C’est ainsi que tout s’est déclenché. Car, rappelons que quelques jours plus tôt lors d’un séminaire à Boké, le Directeur Préfectoral de la Santé de Fria avait rassuré son ministre de tutelle sur la gratuité de certains soins dans les Centres de Fria et sur l’accès des populations à ces soins. Dommage notre infirmière véreuse et vraiment dommage car depuis sa voiture, le Ministre est tombé sur l’article radiodiffusé la concernant. Il a aussitôt appelé le DPS le mettant de suspendre immédiatement la fautive et ce jusqu’à nouvel ordre sous peine de se voir lui-même sanctionné. Et c’est ce qui fut fait.
Et comme c’est souvent le cas en Guinée, on a vite fait de transformer la fautive en victime sans penser à toutes les personnes qui se sont faites avoir par ses pratiques.
Sans savoir combien de temps va durer cette suspension, le seul commentaire que nous puissions faire est que la pauvre ne peut s’en qu’à elle-même. Avec tout de même l’espoir qu’elle s'engagera désormais à respecter la déontologie professionnelle. Cela n’est-il pas inscrit dans le serment d’ d'Hippocrate ?