EPIDEMIE DE CHOLERA : LES CHIFFRES A CE JOUR DU 27 AOUT 2012 DANS LA PREFECTURE DE FRIA

Depuis le premier cas déclaré de choléra à Fria au début de ce mois, l’épidémie gagne du terrain. Et à grands pas. Aucune localité, ni aucun quartier n’a été épargné. Et grâce aux efforts des autorités en charge de la Santé et de la Croix-Rouge, le chiffre de 7 morts peut relever du miracle au vu de la situation de l’insalubrité dans la Préfecture.

En moins d’un mois, on totalisait au jour de samedi 25 Août, 233 cas pour 7 morts. Les cas, dits communautaires, ne sont pas pris en compte. Il s’agit des cas non déclarés aux autorités. Ces cas, gérés et parfois enterrés par les familles elles-mêmes, donc non comptabilisés, s’élèveraient autour de 5. Nous avons été personnellement été témoins du 5^ème décès et avons assisté à l’envoi du corps par la Croix-Rouge vers le cimetière.

C’est dans ce cadre qu’une mission de MEDECINS SANS FRONTIERES a effectué une mission ce samedi sur Fria. MSF avait pour mission de voir dans quelles conditions les gens travaillaient pour leur apporter un soutien éventuel.

Ce soutien s’est matérialisé par quelques lits de choléra, quelques seaux, un pulvérisateur et 25 kg de HTH. Pour Yvan QUENTIN, logisticien des centres de traitement de choléra pour MSF/Suisse, la situation n’était pas si mauvaise : ‘‘Nous avons trouvé sur place beaucoup de bonne volonté et de bonnes choses qui étaient déjà faites. On a juste cherché à améliorer ce qui existait’’

La mission de MSF a aussi assuré une formation médicale et une formation hygiène surtout en matière de préparation de solutions chlorées et des corps.

 Pour Mr Yacine KEITA, chargé de la Formation et Trésorier de la Croix-Rouge de Fria, ‘‘la mission de MSF tombe à point nommée et permet de renforcer les capacités d’intervention de son équipe.’’ Mais selon lui, les besoins s’expriment aussi en termes d’équipements pour ses volontaires : ‘‘Nous manquons surtout de manteaux, de masques toucan, de bottes et de gants. Et sachez que la plupart de nos volontaires sont des élèves et ne mangent presque pas de toute la journée car il leur est difficile de tout laisser tomber et d’aller manger à la maison.’’