CRISE DE FRIA : LES JEUNES DES QUARTIERS DE FRIA ERIGENT DES BARRAGES EN VILLE

Ce vendredi 24 août 2012 aux environs de 20h, des jeunes venant des quartiers périphériques de Fria ont érigé des barrages au centre-ville en scandant des slogans hostiles à la situation de crise que traversent la ville et l’usine.

Même si aucun acte de vandalisme n’est à déplorer, les commerces ont tous fermé et les automobilistes ont été priés de rentrer chez eux. A l’heure où nous écrivions ces lignes, la plupart des friakas sont restés terrés chez de peur de subir les foudres de ce qu’on pourrait qualifier de loubards.

Il est vrai que la situation qui prévaut dans la cité de l’alumine depuis quelques jours n’incite guère à l’optimisme. L’Etat peine à trouver une solution pour relancer la reprise des activités de l’usine et faire payer les arriérés de salaire que les travailleurs attendent. Pire, le gouvernement empêche toute tentative d’aide des populations qui viendrait des partis et des hommes politiques. En plus, toute l’aide venant de ce gouvernement ne va pas directement aux populations. Les autorités préfectorales prélevant ‘‘leur part’’ au passage. Tous ces faits ont eu pour effet d’irriter une partie de la population qui dit ne plus vouloir recevoir aucune aide de qui que ce soit. Et certains comptaient même réserver un accueil ‘‘très spécial’’ pour son silence et sa gestion jusqu’ici catastrophique du dossier Friguia. Ce qui explique peut-être le report du voyage du 1er ministre qui était prévu ce samedi à la semaine prochaine.

En tout état de cause, la pression s’accentue sur les autorités et sur les partenaires russes. Et les tueries de Zogota et de Marikana en Afrique du Sud (des mineurs y ont été abattus par la police au cours d’une grève) rendent le dossier Friguia de plus en plus délicat.