CRISE DE FRIA : LES FEMMES DE TRAVAILLEURS DE FRIA ENTENDENT POURSUIVRE LEUR MOUVEMENT
Après les violents affrontements survenus hier mardi 3 décembre entre les femmes manifestantes épouses des travailleurs de Fria, les femmes vendeuses de glace et les forces de l’ordre, il a régné un semblant de calme ce mercredi matin dans la cité de l’alumine.
En effet, lancé avant-hier lundi par certaines femmes pour obtenir de l’Etat une assistance financière continue et la clarification du statut de leurs maris de travailleurs restés longtemps désœuvrés, le mouvement de revendications des femmes avait connu ce mardi une ascension de violence.
Massées en plusieurs endroits stratégiques de la ville dont notamment la station-service Total et au niveau du carrefour Sangarayah non loin de la gare routière près de Banankörö, ces femmes travailleuses pour la plupart épouses de travailleurs de l’usine d’alumine au arrêt depuis près de deux ans avaient réussi à faire entendre leurs voix et à paralyser toutes les activités au sein de la ville.
Des affrontements qui ont fait selon nos propres constats sur les lieux une dizaine de blessés plus ou moins graves dont six femmes manifestantes, deux agents Rusal, un jeune collégien qui revenait de l’école et une fillette âgée seulement de 5 ans.
Entre colère, indignation et désir de vengeance le bilan pourrait prochainement s’alourdir si des mesures sages et responsables ne sont pas envisagées dans les prochaines heures. Quant au Préfet de Fria, El hadji Mamadou CONTE que nous avons voulu joindre durant la matinée de ce mercredi, ce dernier est resté introuvable. Il serait à l’abri quelque part à Conakry.
Face au silence coupable de Conakry et la démission des autorités locales, les manifestantes sont encore sorties aujourd’hui pour demander le départ du Préfet et celui du Président de la délégation spéciale de la commune urbaine de Fria. Il convient aussi de dénoncer les débordements des certains jeunes qui prétendent défendre et protéger leurs mamans.