CRISE DANS LE SECTEUR DES MINES : RUSAL RISQUE DE FERMER CERTAINES DE SES USINES

DERIPASKA[1]

Oleg DERISPASKA

En marge du sommet économique annuel de Davos en Suisse, déclaré le PDG de Rusal Oleg DERISPASKA a expliqué aux journalistes de Bloomberg les nouvelles mesures que pourrait prendre la compagnie Rusal face à la crise mondiale que traverse l’industrie métallurgique.

Le PDG de Rusal a indiqué sa compagnie n’exclue pas la fermeture de certaines de ses usines et la réduction progressive de sa production d’aluminium de 6% jusque vers au milieu de l’année 2013.

« Nous sommes en train d’étudier la situation. Si nous constatons que nous ne pouvons plus assurer la rentabilité de nos produits à travers les coûts élevés de la production, en ce moment, comme Alcoa, nous procéderons aussi à la fermeture de certaines de nos usines. Et nous pouvons dire que cette réduction pourrait atteindre les 6% de notre production au cours des 18 mois à venir », a déclaré Oleg DERISPASKA.

Dans la même lancée, le premier vice-directeur général de Rusal, Vladislav SOLOVIEV a répondu aux questions de la presse russe sur la crise du secteur et les relations entre sa compagnie et le gouvernement guinéen.

Parlant de ces relations avec les autorités guinéennes, Mr SOLOVIEV a dit que vue la situation difficile que traverse actuellement le marché international, ce n’est pas le moment de troubler la coopération entre les deux parties.

Il a par ailleurs soutenu que ‘’la compagnie Rusal entretient de très bonnes relations avec le gouvernement guinéen, basées sur un dialogue fructueux et constructif’’.

« Nous avons à plusieurs reprises rencontré le président de la République, le Pr Alpha CONDE qui nous a écouté sur toutes les questions. Pour nous, cela est important. Nous poursuivons le dialogue et continuons à travailler en Guinée. Pour le moment, nous ne voyons aucun problème insurmontable. Et je pense que nous n’en verrons pas », a ajouté M. SOLOVIEV.

A la question de savoir si Rusal peut-elle chercher d’autres sources d’extraction de la bauxite au cas où la situation en Guinée connaitrait une autre tournure, Vladislav SOLOVIEV reste optimiste.

« Nous sommes des hommes d’affaires. Et par conséquent, Rusal pense toujours à une solution alternative sécuritaire. Dans le monde, il existe des pays où on peut extraire de la bauxite. C’est une variante que nous étudions à travers des visites et des rencontres avec les autorités de ces pays. Nous allons continuer sur cette démarche, car il est toujours nécessaire de chercher à investir dans un pays sécurisant et qui offre plus de possibilités d’intérêts économiques. C’est un processus normal qui va toujours continuer et ne dépend pas des relations que nous entretenons avec les autorités du pays où nous évoluons. Si nos relations se détériorent nous ferons cela rapidement », a-t- souligné.

Et d’ajouter ceci : « Je me reprends encore, actuellement ces difficultés avec le gouvernement guinéen n’existent pas. Nous poursuivons le dialogue sur les modifications à apporter au code minier guinéen. Pendant le forum de Davos, même Georges SOROS a dit que le code minier guinéen comporte des questions. Nous devons ensemble participer à la correction des fautes de la première version du code minier adopté », a déclaré le premier vice directeur général de Rusal, Vladislav SOLOVIEV.

Voici le tableau des grandes compagnies annonçant la réduction de leur production en 2012 :

Compagnies Usines Volumes de réduction en milliers de tonnes

Rio Tinto Alcan Lynemounth (Londres) 181

Alma (Canada) 438

Shawinigan (Cаnada) 101

Klesch Zalco (Hollande) 224

Norsk Hydro Kuri Kuri (Australie) 180

Vimetco Alro Slatina (Roumanie) 270

Alcoa Portovesme (Italie), La Coruna Aviles (Espagne) 240

Tennessee (USА), Rockadle (USA) 291

Total: 1.925

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