APRES LES AUDITS, QUEL AVENIR POUR LES TRAVAILLEURS DE FRIA ?

Voici maintenant deux semaines que les audits sont terminés à l’usine de Fria. En attendant le rapport final, les supputations vont bon train quant à la reprise effective du travail et sur les moyens financiers à mobiliser pour cela.

Certains parlent de plusieurs centaines de millions de dollars alors que d’autres ne parlent que de quelques dizaines de millions. Une chose reste cependant sûre : le redémarrage va coûter cher. Et pas seulement en espèces sonnantes et trébuchantes. On s’active déjà sur le plan juridique : sur plainte de l’Entreprise chargée de la Surveillance, plusieurs vigiles et des travailleurs ont été interpelés. Ils sont pour la plupart à la disposition de la Justice pour fin d’enquête.

Pour l’instant, les prévenus ne sont concernés que par les vols qui ont eu lieu au magasin du Bureau d’Etudes. Personne ne sait si la vague d’arrestations va s’étendre aux malversations commises avant la crise. Cette opération ‘‘Mains propres’’ ressemble pour certains à un règlement de comptes destiné à écarter des indésirables. Même si les faits de vols sont avérés et condamnables. Tout cela parce que de nombreux russes étaient au cœur des malversations et ne craindraient absolument rien. L’enquête en cours ne devrait alors concerner que des guinéens.

D’autres interrogations persistent aussi quant au problème récurrent d’eau et surtout d’électricité. La Direction de Rusal voudrait faire entretenir les groupes diesel qui fournissent les immeubles et le Plateau depuis l’arrêt des chaudières. Le Gouvernement y a opposé un veto mais refuse à fournir un stock de mazout pour redémarrer ces chaudières. Que va-t-il se passer si les diesels venaient à montrer des signes d’usure et qu’un arrêt s’imposait ? Les conséquences pourraient être catastrophiques.

A ce stade, on est en mesure de dire que les audits sont pour l’instant terminés et attendent leur finalisation. On peut rajouter qu’un premier groupe sera bientôt à Fria dans la perspective d’un redémarrage. Mais il faut souligner que le redémarrage tant attendu n’aura pas lieu avant la fin de cette année. Au plus tôt.