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1er site d'information guinéen basé essentiellement sur l'actualité d'une ville : Fria en Guinée depuis 2006

AIRS DE CAMPAGNE

 

Les élections présidentielles en Guinée se tiendront en fin juin. Le 27 très exactement. Les différents candidats sont partis à l’assaut des électeurs avec l’espoir de s’installer au Palais SEKOUTOUREYAH qui abrite la Présidence de la République.

Ce sont seulement les 4èmes élections présidentielles en 50 années d’indépendance, mais elles sont considérées comme les 1ères qui offrent toutes les garanties de liberté, de transparence et d’équité. Comme celles de 2008 qui ont porté OBAMA à la Maison Blanche, aucun dirigeant en poste ne brigue la magistrature suprême ni ne soutient (du moins officiellement) aucun des candidats. Il est vrai que lorsque ceux qui sont au pouvoir sont pressés de le rendre, on est moins critique à leur égard et, on a alors plus de temps à consacrer aux vraiment problèmes du pays et proposer aux électeurs de vraies solutions que de simples espoirs de changement.

La neutralité affichée de la plupart des leaders se traduit sur le terrain par une campagne moins tendue. Pas ou presque pas d’animosité, de haine ou d’agressivité. Les traditionnels clivages, ethniques et régionaux notamment, sont moins perceptibles que par le passé. Le spectre de la guerre civile qui planait du temps de Dadis CAMARA semble définitivement éloigné. Signe des temps : à la plupart des meetings de partis auxquels nous avons assistés, nous avons pu voir les représentants d’autres partis participer et même occuper des places à côté de la loge officielle. Il n’y a pas un an, les poids lourds de la politique avaient fait front commun contre la dérive autocratique de la junte au pouvoir. Il ne reste qu’à souhaiter que cette alliance perdure pour le bien de la Guinée.

Même si la grande majorité des partis politiques sont de coloration ethnique et que les régions d’origine de leurs leaders constituent leur fief, nombreux sont ceux qui cherchent à intégrer des militants issues d’autres ethnies comme pour mieux afficher leur diversité et leur ‘‘transnationalité’’. Mais il ne faut pas se leurrer. Cette diversité ne doit pas cacher qu’en 50 ans de PDG, PUP et CNDD, les guinéens restent profondément divisés et la mixité n’est réellement de mise que chez les couches juvéniles.

Au lendemain de son investiture, le président élu aura la lourde tâche de solder 50 années de gâchis et de gabegie. Il devra s’atteler à remettre sur les rails une économie en ruines, à restaurer l’autorité de l’état, à ramener la Guinée dans le concert des Nations. Et là, on pourra enfin espérer voir la Guinée devenir un pays comme les autres et qui tire un immense profit de ses immenses potentialités.

Malheureusement, l’histoire nous apprend qu’en 52 ans, tous les espoirs de ce peuple martyr ont toujours été déçus. Mais osons espérer que cette fois sera la bonne. En tout cas, c’est mon souhait le plus ardent.

 

 

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