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S’il est une chose que je déteste par-dessus tout, c’est bien le mensonge et la désinformation. Pour ne pas reprendre un article publié par un site guinéen (affaire kourouma-rusal) à propos du voyage en France du Secrétaire général du Syndicat de Rusal-Friguia.
En pur amateur, nos confrères ont juste écouté les propos de Rusal pour en faire un article ou plutôt une diatribe contre Mamady KOUROUMA sans prendre la peine de vérifier les allégations de Rusal. Et cela est trop souvent le cas.
Pour remettre les choses dans leur contexte, rappelons d’abord que Mamady KOUROUMA n’a nullement fui la Guinée mais est parti librement avec des documents de voyage en bonne et due forme. D’ailleurs, aucune loi ne l’empêche de quitter le territoire guinéen. A ce que je sache. Ensuite, il faut rappeler à ceux qui ne le savent pas (nos confrères particulièrement) que Mamady est marié à une française qui vit en France. Bien que sénégalo-guinéenne de naissance, elle est bel et bien française et jouit de tous ses droits. Ils ont convolé en justes noces le 12 novembre 2011 à la Mairie de Fria. Il y a un peu plus d’un an. Madame KOUROUMA étant sur le point d’accoucher, Mamady est parti en France pour être présent à l’accouchement de son premier enfant (ce sera d’ailleurs une fille née en novembre passé). Ce qu’il a parfaitement le droit de faire.
Nos confrères affirment également que les travailleurs sont mécontents du voyage de Mamady KOUROUMA. Ils vont jusqu’à qualifier la grève d’illégale et que cette grève a entrainé la recrudescence du choléra dans cité de l’alumine. Si on était au mois d’Avril, j’aurais cru à un poisson d’Avril. Mais on est bien en décembre.
Que nos confrères sachent d’abord que cette grève n’a nullement occasionné le choléra dans la cité de l’alumine. Ce mal a toujours touché Fria chaque fois que la Guinée a été touchée. Que Rusal ait été présent ou pas ! Les statistiques médicales le prouveront. Ensuite, pour être précis, que peuvent valoir les actes d’un seul homme face à une toute puissante multinationale ? Si le chantage de DJANDJAN n’a pas marché, qu’elle s’en prenne à elle-même, pas à autrui ! Les travailleurs attendent de Rusal qu’elle se dise capable de reprendre la production avec un chronogramme bien précis. Pas de manœuvrer ou de faire de la diversion. Si Rusal a perdu autant d’argent, qu’attend-elle depuis que des protocoles d’accord ont été signés entre le Syndicat et la Direction sous les auspices du gouvernement depuis le mois de septembre ?
Rusal va jusqu’à menacer de saisir INTERPOL sans connaître les limitations tenant à la nature de l'organisation policière internationale.
À cause du rôle politiquement neutre qu'elle doit jouer, la Constitution d'Interpol lui interdit d'intervenir dans les affaires ne concernant qu'un pays membre, ou les crimes militaires, politiques, religieux ou raciaux. Ses activités tournent autour du trafic et production de drogue, du terrorisme, du blanchiment d'argent, du crime organisé et de la criminalité transnationale.
Il faut ajouter que, contrairement à ce que son nom indique, Interpol n'est pas à proprement parler une organisation policière. Il s'agit plutôt d'une structure d'étude et d'analyse sur la criminalité et le terrorisme. Pas sur les litiges entre les patrons et leurs employés. (source : wikipedia).
On en rirait presque si on ne savait qu’on avait à faire à Rusal. Heureusement qu’ils ont le sens de l’humour.