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Par Friainfo
Depuis 10 jours, la ville de Fria est plongée dans le noir. Les stocks de mazout livrés avec la bienveillance du gouvernement sont épuisés depuis le vendredi 18 janvier. A ce jour, seuls les immeubles, les deux hôpitaux et le marché bénéficient du courant qui cette fois, est produit à partir du gazole dans les groupes diesels. Notons que leur faible puissance ne permet pas d’alimenter toute la ville.
Malgré toutes les démarches effectuées pour livrer une autre quantité de mazout, le gouvernement semble faire la sourde oreille et abandonner les friakas à leur triste sort. Ce même gouvernement avait pourtant pris l’engagement d’assurer la fourniture du mazout. Et ce, jusqu’à la fin de la crise ! inutile de rappeler que les promesses de politiciens n’engagent que ceux qui les reçoivent. Pire, depuis la signature du protocole entre l’Etat guinéen et la Compagnie Rusal sur la concession minière de Djandjan qui était censé annoncer la fin de la grève et la reprise des activités de l’usine, la Société EDG a adressé une correspondance à Rusal, leur demandant de rembourser la facture de la totalité de mazout livré pendant la crise. Sur la base d’aucun accord. Les 10 000 tonnes annoncées en fin de semaine dernière sont ainsi gelés en attendant que les décideurs viennent à de meilleurs sentiments. Ce qui amène les fans du ballon rond à se ruer vers les immeubles et les cafés des abords du marché pour suivre les matches de football de la CAN 2013 qui se joue en Afrique du Sud. Si la Guinée avait été qualifiée, on ne doute pas que d’une manière ou d’une autre, le mazout aurait été livré pour que les friakas participent à la fête du ballon rond en soutenant le SYLI NATIONAL.
Curieusement cette situation qui avait le don d’indigner voire de révolter, ne semble pas trop préoccuper les friakas. Il est vrai qu’ils ont le sentiment d’avoir été abandonnés par les autorités depuis longtemps
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