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1er site d'information guinéen basé essentiellement sur l'actualité d'une ville : Fria en Guinée depuis 2006

UN CAS SUSPECT D’EBOLA CREE LA PANIQUE A L’HOPITAL PECHINEY DE FRIA

Nous le disions dans un article qui date de la semaine dernière et qui était consacré à l’épidémie d’Ebola. Dans cet article, nous insistions sur le fait qu’il était important de ne céder à la panique. Ce qui s’est passé dans la journée d’hier lundi illustre à suffisance la psychose qui règne chez les populations et plus particulièrement chez le personnel hospitalier qui doit portant observer une maitrise de soi.

Revenons aux faits : Présente à Fria depuis près de 5 mois, une femme enceinte du nom de Mariama CAMARA et venant de Boffa a accouché à domicile le 1er novembre. Après son accouchement, elle a commencé à souffrir de douleurs abdominales. Admise pour des soins à l’Hôpital préfectoral, elle y a bénéficié de soins jusqu’à sa sortie. Quelques jours après, son état ne s’est guère amélioré jusqu’à son transfèrement vers l’Hôpital Péchiney comme c’est d’ailleurs souvent le cas. Là, elle a commencé à souffrir de rectorragie. C’est à dire de saignements par les voies anales.

C’est pendant son bref séjour à Péchiney qu’un médecin avisé a attiré l’attention de ses collègues en leur demandant si les symptômes n’étaient un cas d’Ebola. Mais au lieu que cette remarque ne se fasse sous le couvert du secret médical et surtout sans provoquer la panique, cela l’a été sans observer aucune règle déontologique. A tel point que tout l’Hôpital (y compris les malades) a été au courant de ce cas suspect. Ensuite, la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans toute la ville. En quelques minutes, tous les malades hospitalisés à Péchiney ont plié bagages et sont rentrés à la maison.

Une équipe de la DPS est rapidement arrivé sur les lieux et a procédé comme le recommande la procédure. Des prélèvements ont faits et envoyés pour contrôle à Conakry. La patiente est décédée moins d’une heure après les prélèvements. Dès 22h, les résultats étaient disponibles. Ceux-ci se sont révélés être négatifs. Mais avant le petit matin, le mal était déjà fait. Ce mardi, la famille a pu récupérer la dépouille et fait l’enterrement. Des menaces ont été proférées contre le médecin qui a évoqué le cas suspect. La médiation des autorités préfectorales et médicales a pu faire baisser la tension. Du moins, pour l’instant. La plupart des patients qui avaient déserté l’Hôpital ont commencé à revenir.

Certes, l’erreur est humaine et le principe de précaution doit prévaloir. Mais avant tout, il faut garder son calme et surtout agir en responsabilité. Ebola est avant tout une maladie comme les autres contre laquelle il faut observer un minimum de précautions.

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