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Alors qu’Ebola ne cesse de gagner du terrain et que la peur se répand, il est plus qu’urgent d’intervenir. Sur les 33 préfectures que compte la Guinée, seules 9 n’ont pas encore été touchées. Comment Ebola se transmet-il ? Comment s’en prévenir ? Comment Quelle est la situation à ce jour de la maladie en Guinée et dans la sous-région ? Les autorités sanitaires à Fria disposent-elles de moyens d’une riposte rapide et efficace ? Comment faire une bonne sensibilisation comprises par les populations ?
C’est à toutes ces questions qu’ont tenté de répondre Dr Sékouba CAMARA ; Directeur de l’Hôpital Préfectoral de Fria ; Dr Asmiou DIALLO, Directeur de l’Hôpital Péchiney ; Dr Kankalabé DIALLO de la Direction Préfectorale de la Santé de Fria ; Mr Mamadou Oury SOUARE, enseignant et chargé des questions scolaires au sein d’Arsyf et Mamadou Sidy BAH, enseignant et chargé des questions de santé et de salubrité au sein d’Arsyf à travers une émission interactive dirigée par Abdoulaye CAMARA ‘‘GV’’ sur les ondes de la Voix de Fria (VDF) ce samedi 8 novembre 2014 de 10h 30 à 12h.
Au cours de cette émission, on a pu apprendre qu’Ebola se nourrit plus de rumeurs que de réalités. D’abord, si Ebola tue près de la moitié des malades, il n’est pas si contagieux au sein d’une population responsable, informée et qui dispose d’un système de santé adéquat. Le sous-équipement et le manque de moyens ne peuvent à seuls expliquer la progression du virus. C’est ainsi qu’il existe un comité préfectoral de veille sur Ebola qui siège chaque semaine. Ce comité a tenu une rencontre avec les tradipraticiens pour leur parler de la maladie et de ses symptômes pour référer rapidement tout cas suspect vers les hôpitaux. Dr CAMARA a aussi révélé que des sites ont déjà été identifiés pour servir de centre de traitement éventuel. Tout en rassurant que l’Hôpital dispose de suffisamment d’intrants. Il n’aura de cesse de saluer la contribution des autorités et surtout des populations qui ont vite compris qu’Ebola est une réalité. Et qu’il fallait continuer les moyens de prévention comme le lavage systématique des mains. Dans les divers, Mr Mamadou Oury SOUARE annonce également que du côté des autorités en charge de l’Education vont lancer dès ce lundi des sessions de formation du personnel enseignant sur la maladie. Un premier groupe qui a déjà reçu la formation va la démultiplier au bénéfice de leurs confrères pour garantir une rentrée scolaire sans risque de danger Ebola.
Il faut terminer en rappelant que certes, Ebola est une maladie mortelle contre laquelle il n’existe encore aucun vaccin efficace mais son taux de létalité est bien en deçà de maladies comme la rougeole, le VIH, la grippe aviaire ou l’hépatite C. Selon les spécialistes, un malade d’Ebola ne contamine en moyenne que 2 patients contre 18 pour la rougeole et la coqueluche et 10 pour le VIH.
L’émission qui a été une réussite a permis d’en savoir un peu plus sur la maladie et aider à combattre les idées reçues sur le virus. Il a même été question de renouveler l’expérience. En attendant de développer au plus vite un vaccin, il s’agit là d’une contribution significative d’Arsyf dans la lutte contre Ebola.
Rappelons que jusqu’au 6 Novembre 2014, la Guinée a enregistré 1813 cas dont 1079 décès (59.5%) répartis comme suit :
- Cas confirmés : 1552 dont 875 décès (53.3%), Cas probables : 204 dont 204 décès et Cas suspects : 57.
Au total 579 personnes sont sorties guéries des centres de traitement soit (soit 37.3%).
Dans la journée du 6 Novembre 2014, le nombre de cas hospitalisés dans les différents centres de traitement du pays est réparti comme suit :
– CTE de Guéckédou : 74 cas sont hospitalisés, dont 63 cas confirmés (Macenta : 30 ; Kérouané : 13 ; N’Zérékoré : 13, Faranah : 3 ; et Guéckedou : 4) et 11 cas suspects (Kérouané : 5 ; Kissidougou : 1 ; Gueckedou : 1 ; Nzérékoré : 4).
– CPTE de Macenta : 22 cas dont 12 confirmés et 10 suspects sont hospitalisés.
– CTE de Conakry : 31 cas dont 23 cas confirmés et 08 cas suspects sont hospitalisés.
Ce qui fait un total de 127 cas dont 98 confirmés et 29 suspects: dans les centres de traitement