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Par Friainfo
La fièvre de l’or n’est pas une exclusivité de la Haute-Guinée. Le jeudi 16 octobre dernier, elle a gagné la cité minière de Fria pour quelques heures.
La ville de Fria vient de bénéficier de quatre forages. Ces forages qui ont été offerts par l’érudit DOUMBOUYA. Le Camp militaire, le quartier Bowal, la station Total et l’Ecole Elémentaire de la Cité Fonctionnaire. Lors du creusement du forage dans la cour de l’Ecole Elémentaire de la Cité Fonctionnaire, le trépan a remonté quelques morceaux d’une terre noirâtre avec des traces de métal. Chose qu’un curieux a vite fait de confondre avec de l’or. La nouvelle s’est alors répandue comme une trainée de poudre dans les quartiers environnants. Par centaines et parfois par familles entières, les gens se sont rués pour ramasser le précieux minerai. En moins de 24h, toute la zone a littéralement été nettoyée et certains voulaient même y amener l’arsenal des mineurs pour y creuser à la recherche du filon.
Il a fallu l’intervention du Directeur préfectoral des Mines pour que la ruée cesse. Mr KOITA nous dira que ce que les gens prenaient pour de l’or n’était finalement que du sulfure de fer. Appelé aussi pyrite, il devient magnétique après chauffage ce qui favorise l'élimination partielle du soufre. Il est recherché pour la fabrication de l’acide sulfurique. Les Incas polissaient de grandes feuilles et les utilisaient comme miroirs. La pyrite a été également utilisée comme pierre à fusil, elle produit une étincelle lors d’un choc contre l'acier.
Finalement, tout est rentré dans l’ordre : à défaut de devenir riche, les friakas auront au moins contribué à nettoyer la cour de l’école et se rêver en millionnaire d’un jour.
Pour une fois qu’on parle de fièvre autre qu’Ebola.
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