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Par Friainfo
Un regard malicieux, un sourire discret, une taille moyenne. Rien ne différencie Salimatou BAH d’une fille de son âge. Et pourtant, elle possède une intelligence rare dotée d’une envie d’apprendre peu commune.
Agée de 11 ans, Salimatou est une fille sans histoire. Malgré le calme affiché, elle est une redoutable adversaire car elle possède en plus des connaissances scolaires, une bonne culture générale. Son père nous a confié l’avoir surprise plusieurs fois tard la nuit seule au salon en train de lire un livre ou apprendre ses leçons.
Pendant la finale, elle a été sujette à un choix cornélien : défendre les couleurs de son école ou laisser l’école de sa maman gagner. (En effet, celle-ci est enseignante à l’Ecole publique de SABENDE, l’école finaliste). Elle a finalement opté pour son école en faisant doublement honneur à ses parents. Meilleure élève, meilleure fille et plus fort total de points, elle a dû donner à ses parents les autres tee-shirts à l’effigie d’ARSYF qu’elle a remportés.
Nous avons demandé à son Directeur d’école si le choix de n’aligner que des filles était un choix stratégique ou simplement parce qu’elles étaient les meilleures. Il nous a simplement répondu que son staff et lui ont pris la décision de n’aligner que des filles parce que c’était leur façon de militer pour la scolarisation de la jeune fille. Comme quoi, quand les filles sont bien suivies et encadrées, elles peuvent faire autant voire mieux que les garçons. Salimatou et ses coéquipières Djouba KABA, Elisabeth Koumba MANO et Fatoumata DIALLO leur ont amplement donné raison. Les équipes mixtes des éditions précédentes n’ont-elles pas échoué deux fois en finale ?
Salimatou promet de faire aussi bien, sinon mieux pour les examens d’entrée au Collège qui auront lieu quelques semaines. Nul doute qu’elle fera encore honneur à ses parents. C’est en tout cas ce que nous lui souhaitons.
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